L’émergence des influenceurs en tant que sources d’apprentissage informel
L’émergence des influenceurs a bouleversé notre manière d’accéder à l’information. De nos jours, ils nous guident dans nos décisions quotidiennes et parfois même dans notre apprentissage. Prenons l’exemple des plateformes comme YouTube et Instagram. Nous y trouvons des milliers de vidéos pédagogiques, des cours en ligne, et des tutoriels variés, créés par des influenceurs qui maîtrisent leur sujet. Ces contenus s’avèrent souvent plus attrayants que les méthodes traditionnelles.
L’une des forces majeures de cette méthode d’apprentissage c’est l’accessibilité. Nous avons besoin d’une simple connexion internet pour accéder à des connaissances dans divers domaines : cuisine, bricolage, développement personnel, et même des compétences professionnelles techniques comme le codage ou le marketing digital.
La comparaison avec les méthodes d’enseignement traditionnel : forces et faiblesses
Cependant, comparons ces méthodes d’apprentissage avec l’enseignement traditionnel. Les professeurs restent, sans conteste, les gardiens de la rigueur académique et du suivi personnalisé. Contrairement aux influenceurs, ils bénéficient d’une formation pédagogique, garantissant une transmission de savoir structurée et méthodique.
Voici quelques points de comparaison :
- Structure du savoir : les cours dispensés par les professeurs suivent un programme déterminé, venant souvent d’années de recherche et développement. Les influenceurs, quant à eux, peuvent sauter certains aspects essentiels par manque de cadre formel.
- Interactivité : les influenceurs proposent souvent du contenu interactif, mais ils manquent de l’interaction quotidienne en face à face que peut offrir un professeur en classe.
- Fiabilité de l’information : les professeurs ont leurs informations vérifiées par des institutions académiques. Parfois, les informations partagées par les influenceurs ne sont pas toujours fiables à 100%, même avec les meilleures intentions.
Vers une convergence des rôles : influenceurs et professeurs peuvent-ils coexister ?
La question mérite réflexion. En tant que rédacteurs, nous voyons une possible convergence des rôles. Plutôt que d’opposer les influenceurs et les professeurs, nous pourrions envisager un système symbiotique. Les influenceurs pourraient par exemple collaborer avec les institutions académiques pour produire des contenus plus rigoureux. De plus, les professeurs pourraient utiliser la notoriété et les plateformes des influenceurs pour atteindre plus d’étudiants.
Nous recommandons d’ailleurs aux établissements éducatifs de ne pas voir les influenceurs comme une menace, mais comme une opportunité d’innover dans leurs méthodes pédagogiques. Un bon équilibre entre l’enseignement traditionnel et l’apprentissage informel des influenceurs pourrait enrichir notre expérience éducative.
Sur le plan factuel, selon une étude menée par Pearson en 2020, environ 63% des jeunes de 14 à 23 ans privilégient les vidéos en ligne pour apprendre de nouvelles compétences pratiques.
Il est aussi notable que certains influenceurs, comme des experts en finance ou en développement personnel, possèdent des diplômes et des certifications, ajoutant une couche de crédibilité à leur enseignement. L’apparition de plateformes comme MasterClass, où des experts reconnus enseignent leur savoir à un public mondial, en est un exemple probant.
En définitive, les influenceurs pourraient bien compléter le travail des professeurs, en nous proposant une variété d’approches d’apprentissage à explorer et en rendant l’éducation plus accessible et engageante.