L’infiltration des organisations criminelles dans le secteur des énergies renouvelables
Le monde des énergies renouvelables attire de plus en plus d’investisseurs en raison de son potentiel croissance rapide. Toutefois, cette manne financière n’échappe pas à l’appétit des organisations criminelles. Et oui, la mafia ne sévit plus uniquement dans des domaines traditionnels comme le trafic de drogue ou d’armes : désormais, elle investit également dans l’écologie.
L’énergie solaire et éolienne, deux secteurs en forte expansion, sont souvent la cible de cette infiltration. En Italie, par exemple, la police a découvert plusieurs fermes solaires et éoliennes appartenant à des groupes mafieux. En 2014, l’opération « Via Col Vento » a permis de saisir des actifs d’une valeur de 1,3 milliard d’euros liés à la mafia sicilienne Cosa Nostra.
Le recyclage comme couverture pour des activités illégales
Le monde du recyclage semble, à première vue, noble et vertueux. Mais il présente également des failles facilement exploitables. La criminalité organisée utilise souvent ces entreprises pour blanchir de l’argent sale. Du point de vue des mafias, le recyclage est une activité idéale : profit élevé avec peu de surveillance rigoureuse.
Certaines sociétés de traitement des déchets s’avèrent être des coquilles vides, instrumentalisées pour gérer des déchets toxiques en dehors des lois encadrant l’environnement. En 2018, Europol a révélé que 75 % des déchets produits en Europe échappaient aux circuits de recyclage légaux, ouvrant ainsi la voie aux pratiques frauduleuses.
Comment les autorités luttent contre cette criminalité environnementale
Face à l’ampleur de ce phénomène, les autorités multiplient les actions pour contrer cette criminalité environnementale. L’une des pistes les plus prometteuses est le renforcement des régulations et la mise en place d’une surveillance accrue. De nombreux États investissent également dans des technologies de pointe pour tracer les transactions financières suspectes et surveiller l’implantation des nouveaux projets écologiques.
Les ONG jouent un rôle crucial. Elles sensibilisent le public sur les possibilités de contamination des processus écologiques par la mafia. De plus, la coopération internationale est essentielle. Les réseaux criminels opèrent sans frontières, de ce fait, une collaboration étroite entre différentes agences et services de renseignement est indispensable pour enrayer ce fléau.
Notre avis ? Pour une lutte efficace, l’accroissement de la transparence dans les transactions financières liées aux énergies renouvelables et au recyclage reste une mesure incontournable. Nous encourageons les consommateurs à se renseigner sur les pratiques des entreprises affiliées à la green economy avant d’investir, afin de s’assurer de la validité et de la probité des acteurs du secteur.
La mafia verte n’est pas une fiction. La lutte contre l’investissement criminel dans le secteur écologique demande une vigilance de tous les instants, tant de la part des pouvoirs publics que des citoyens avertis.