Tandis que Belphégor s’invite à votre porte
Imaginez un instant votre bien-être quotidien gangrené par un fléau invisible, la pollution de l’air. Non contente de réduire notre qualité de vie, cette contrainte environnementale pèse également sur les budgets des ménages. Pour preuve, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) estime que la facture pour les ménages français atteint en moyenne 1000 euros par an. Entre climatisation, purification d’air et dépenses de santé, ces sommes dépensées pour se protéger de l’air pollué sont autant d’économies réduites en poussière.
L’éternel sacrifice des poumons en papier
Logiquement, l’impact le plus important de la pollution atmosphérique se retrouve sur la santé. En effet, le coût engendré par les problèmes sanitaires directement liés à la qualité de l’air (maladies respiratoires, cancers etc.) est colossale. Selon une récente étude de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le coût des soins de santé liés à la pollution de l’air se situe entre 20 et 30 milliards d’euros par an en France. C’est donc un véritable saignement de nos portefeuilles qui s’opère et nos économies se liquéfient comme des poumons en papier face à la menace des particules fines.
Quand Aventis dépose ses comptes en CO2
Mais nous ne sommes pas les seuls à payer le prix fort. Certaines entreprises se voient également contraintes de débourser des sommes conséquentes pour compenser leurs émissions polluantes. Prenez l’exemple d’Aventis : en ayant notamment investi dans la modernisation de ses usines pour réduire ses émissions de CO2, ce géant pharmaceutique a pu diminuer par quatre ses émissions de gaz à effet de serre en 20 ans. Mais au-delà de l’effort financier non négligeable, c’est un véritable choix stratégique qui s’impose aux entreprises : anticiper les contraintes environnementales à venir pour sauver leur rentabilité future.
Nous ne pouvons que saluer ces efforts entrepreneuriaux. Certes, ils contribuent à améliorer la qualité de notre air mais ils ne suffisent pas. Nous nous devons également d’agir à notre échelle, en privilégiant par exemple les transports en commun pour soulager nos villes de leurs pollutions. Finalement, ce n’est pas uniquement nos économies qui sont en danger mais bien l’air que nous respirons chaque jour. La prochaine fois que vous ouvrez votre porte, pensez donc à Belphégor et faites le choix de l’économie… celle de l’air.